F. Alary, M. Boggio-Pasqua, J.-L. Heully, R. Piau ; collaboration : A. Igau, E. Lebon, P. Sutra (LCC, Toulouse)
L’équipe d’Alain Igau (LCC Toulouse) synthétise des complexes de ruthénium à ligands phosphorés [Ru(tpy)(bpy)PR2H, R=iPr, phenyl]2+ pour les tester comme colorants dans des cellules solaires de type Dye-Sensitized Solar Cells (DSSC). La plupart de ces complexes sont non-luminescents à température ambiante. Leur photophysique (absorption, émission, durée de vie des états excités et processus non-radiatifs) n’a jusqu’à présent jamais été étudiée d’un point de vue théorique.
Les compétences que nous avons acquises lors des déterminations des surfaces d’énergie potentielle (SEP) des complexes polypyridines de ruthénium nous ont permis d’expliquer d’une part la non-luminescence de ces complexes et de décrire dans différents cas les types de liaison Ru-P dans les diverses espèces synthétisées (une dizaine). Un état 3MC trop bas est souvent responsable de l’absence de luminescence, même si dans d’autres cas c’est la topologie de la SEP fondamentale et de la SEP excitée qui est responsable d’une désactivation non-radiative de l’état excité vers l’état fondamental. Nous avons décrit la liaison Ru-P présente dans différentes espèces à partir d’analyse des Natural Bond Orbitals (NBO) et mis en évidence différents effets de rétrodonation.
L’objectif à plus long terme de cette activité est de rationaliser l’effet électronique des ligands (système Ï€ pour le contrôle de l’état 3MLCT, système σ pour l’état 3MC) et ainsi offrir des outils prédictifs fondés sur une meilleure compréhension des effets électroniques des ligands pour nos collaborateurs.
Ces travaux ont fait l’objet de 3 publications :
Chem. Comm. 2012, 48, 741 lien
J. Phys. Chem. A 2013, 117, 12821 lien
Inorg. Chem. 2014, 53, 1946 lien